Hyriopsis bialatus

Hyriopsis bialatus

Les moules d’eau douce du genre Hyriopsis (8 espèces) ont une large répartition en Asie. Elles sont cultivées à grande échelle pour la production de perles dont la Chine est le premier producteur mondial, principalement avec Hyriopsis schlegeli. La nacre émise par la moule, en fait du carbonate de calcium, met entre 3 et 5 ans pour produire une perle.

En Thaïlande, la moule à voile (Hyriopsis bialatus) a vu sa population décroître rapidement suite non seulement à la destruction (canaux, barrages) et à la pollution de son habitat naturel, mais aussi aux prélèvements massifs à des fins alimentaires, l’animal étant une source vivement recherchée de protéines bon marché. Hyriopsis bialatus est maintenant élevée aussi bien pour ses perles que pour sa chair. Les spécimens destinés à l’aquariophilie sont encore souvent prélevés dans la nature, à une taille de 5 à 10 cm. La taille maximale observée dans les collections de conchyliophilistes est de 15 cm.

D’autres bivalves sont proposés, davantage pour leur rôle de filtreur que pour leur esthétique : les palourdes Polymesoda spp., et les moules Corbicula spp. et Scabies crispata (identité incertaine).  Il est préconisé de n’en installer qu’un ou deux, selon leur taille, par tranche de 50 litres.

Polymesoda sp
Polymesoda sp
Scabies crispata
Scabies crispata

L’eau de l’aquarium ne contenant pas assez de matières en suspension pour les nourrir convenablement, vous devrez améliorer leur ordinaire avec une fine « soupe » maison, à base de spiruline, de moule broyée, de nourriture sèche pour poissons mixée. Plus grande sera la variété de nourriture offerte, plus vos pensionnaires auront de chances de passer avec succès le cap de l’acclimatation. Attention toutefois à ne pas polluer le bac : la distribution se fera à l’aide d’un fin tuyau ou d’une pipette à proximité de l’animal, une fois la filtration coupée.

Les qualités d’eau requises sont un pH entre 7 et 8, une dureté totale entre 10 et 20°all, et une température de 22 à 28°C. Rien de bien compliqué ! En revanche, un sol de faible granulométrie et non abrasif est impératif : les bivalves aiment s’y enfouir. Hyriopsis bialatus adopte une position verticale légèrement inclinée, ne s’ensablant que jusqu’au début de sa « voile ».

La reproduction de certaines familles de bivalves est assez particulière. Chez l’anodonte par exemple, les larves, protégées dans le marsupium (poche d’incubation de la femelle) pendant quelques semaines, devront ensuite trouver leur nourriture sur un hôte passant à proximité : un poisson ! En général, le « parasitage » par les glochidies n’a pas d’incidence sur la vie d’un poisson adulte, mais peut être néfaste aux jeunes alevins, si elles se fixent sur les branchies. Le poisson promène alors les larves pendant quelques semaines, jusqu’à ce qu’elles se transforment en petites moules, et se décrochent enfin.

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