Antennarius pictus habite les baies turbides, souvent sablonneuses ou vaseuses. Il est le plus souvent associé avec des éponges. Comme on ne le trouve que rarement sur les récifs, il est rarement collecté. L’espèce d’antennaire que l’on rencontre souvent dans les aquariums des détaillants est plutôt A. maculatus, qui ressemble beaucoup à A. pictus, mais que l’on trouve plutôt sur les récifs et dont la bande (ou tache) centrale du corps rejoint le coin de l’œil, alors que ce n’est pas le cas chez A. pictus. L’illiccium et l’esca (c’est-à-dire la canne à pêche et le leurre) sont assez longs, et certains spécimens pêchent même au trou : ils marchent littéralement sur le sable, se déplaçant de trou en trou, et tentent leur chance d’attraper un gobie par quelques lancés à l’entrée du trou. C’est quelque chose de passionnant à regarder. Ils utilisent toute la palette de couleurs des éponges, du blanc au rouge en passant par le noir, orange, brun, jaune, etc. On peut les maintenir en bac spécifique de quelques dizaines de litres, puisqu’ils atteignent une taille de moins d’une vingtaine de centimètres. Crevettes et poissons vivants constituent des proies très appréciées par l’antennaire et leur capture fulgurante est un spectacle très intéressant.
Photo : Vince
