L’éclatement des barbus en divers genres, en fonction de l’origine géographique, du motif de la robe, du nombre de barbillons, etc… a permis d’y voir un peu plus clair dans ce groupe hétéroclite, mais il n’en demeure pas moins que le genre Puntius, avec sa centaine d’espèces, est toujours une case fourre-tout où les confusions rendent délicate l’identification de certains poissons. Prenons l’exemple de Puntius fasciatus. De nombreuses robes aux colorations et barres différentes sont réunies au sein de cette même espèce indienne. En fait, certaines populations ont été isolées géographiquement (sources, cascades…) pour développer chacune leurs particularités. Quelques espèces ont été décrites, les autres alimentent ce melting-pot où les poissons eux-mêmes n’y retrouveraient pas leurs petits !

(Remerciements à la Planète des Animaux)
Profitons de l’occasion pour rétablir l’identité de certains barbus parmi les plus connus depuis les débuts de l’aquariophilie. Arrivé en Europe dès 1935, Puntius tetrazona, le barbus de Sumatra que tout aquariophile a possédé un jour à ses débuts, se nomme désormais Puntius anchisporus, uniquement dans le cas où la ligne latérale des poissons est complète. Si elle est incomplète, il s’agit toujours de P. tetrazona. De même, le barbus d’Odessa, longtemps relayé au rang d’hybride ou de sous-espèce de P. ticto ou de P. conchonius, n’a été décrit qu’en 2008, après la découverte d’une population (nord de la Birmanie) à 3000 mètres d’altitude, et porte le nom de Puntius padamya.
(Remerciements à la Pisciculture d’Estalens)