Le Terrascaping, c’est quoi exactement ?

Beaucoup de terrariophiles s’intéressent à l’esthétique du décor de terrarium. Souvent, il s’agit pour eux d’avoir une approche naturaliste empruntant l’esthétique des aquariums dit « hollandais ». Les plantes constituent alors l’essentiel du décor.

Leur beauté repose donc principalement sur celle des végétaux et sur la qualité de leur arrangement. Ils sont le plus souvent disposés sous la forme d’un classique mur végétal qui occulte complètement la façade arrière du terrarium ainsi que les côtés, limitant ainsi les possibilités de créer des points de fuite.

Le terrascaping, l’art du paysage miniature en 5 fondements

En plus des décors inertes résinés faits maison, il est aujourd’hui possible de profiter de matériaux variés et très esthétiques (roches, pièces de bois, etc.) pour composer des paysages dont le charme ne repose pas exclusivement sur les végétaux. Même si la notion d’esthétique reste très subjective, quelques fondements artistiques et techniques permettent d’améliorer le rendu d’un paysage dans un espace clos.

Le premier d’entre-eux est l’apparence naturelle : les équipements techniques sont invisibles, les assemblages et les découpent doivent aussi disparaitre. Les vitres doivent également s’effacer pour mettre en valeur le paysage uniquement !

Le second consiste à donner une illusion de profondeur alors même qu’il est nécessairement restreint à l’espace délimité par les parois avant et arrière du terrarium. Plusieurs techniques complémentaires permettent de donner l’illusion qu’un décor est plus profond qu’il ne l’est en réalité : la superposition des plans et la perspective linéaire.

Le troisième fondement est d’entraîner le regard dans une dynamique jalonnée par plusieurs points clefs, d’attraits décroissants, matérialisés par des massifs de plantes, des pièces de bois ou des minéraux remarquables, souvent disposées en nombres impairs.

De belles pièces de bois donnent au paysage une ambiance naturelle. Particulièrement lorsque la végétation commence à les coloniser. Sur cette image, on peut également noter l’absence de décor artificiel en arrière-plan, délaissé au profit d’un simple fond blanc qui donne de la profondeur et met le décor en valeur. Ce décor a été réalisé dans le cadre de l’AGA International Aquascaping Contest organisé par l’Aquatic Gardeners Association. Photo : L. R. de Souza Doim
De belles pièces de bois donnent au paysage une ambiance naturelle. Particulièrement lorsque la végétation commence à les coloniser. Sur cette image, on peut également noter l’absence de décor artificiel en arrière-plan, délaissé au profit d’un simple fond blanc qui donne de la profondeur et met le décor en valeur.
Ce décor a été réalisé dans le cadre de l’AGA International Aquascaping Contest organisé par l’Aquatic Gardeners Association. Photo : L. R. de Souza Doim

Le quatrième est de respecter les proportions en jouant sur les tailles des éléments du décor. On est souvent surpris, en effet, par la diminution systématique de l’impact des décors à mesure de la maturation du paysage. Concernant le vivant, cette sensation sera renforcée en limitant l’utilisation de végétaux aux feuillages imposants au profit d’espèces à feuilles réduites, fines, ou délicatement découpées et en choisissant d’introduire, tant pour des raisons esthétiques que pour le bien-être des animaux, un ou plusieurs reptiles de petite taille plutôt qu’une grande espèce, pour laquelle le paysage et le terrarium sembleront étriqués.

Enfin, le cinquième et dernier fondement essentiel est la composition qui peut être linéaire (décors sur deux à quatre plans distincts, parallèles à la vitre frontale) ou encore triangulaire (décors inertes et végétaux occupent une majorité de la hauteur de l’un des côtés et décroissent progressivement vers le côté opposé). Enfin, il est possible d’organiser les différents éléments du paysage de manière à former, en vue de face, un U ou un V. Contrairement à l’arrangement précédent, les décors inertes et vivants sont relativement hauts sur les côtés et bas au centre avec une transition plus ou moins progressive qui dessine, dans la largeur de la cuve, une vallée ou un canyon aux versants abrupts. Cette dernière composition semble idéale pour donner de la profondeur au paysage en utilisant la perspective linéaire.

Consulter la rubrique régulière de Reptilmag consacrée à la pratique du terrascapinghttps://www.animalia-editions-magazines.com/Rubriques/terrascaping/


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8 décembre 2020 12 h 25 min

Les lives de la fougerre vous on bien aider a construire votre article terrascaping ? J’ai l’impression de m’entendre parler et le coup du « u » ou « v », d’où la référence à mon nouveau projet, « cenote » où j’ai effectivement parler de cette technique en « lettre » je suis mort, la prochaine fois sité vos sources, bon sens, Merci.