Fin du commerce de 5 LPS australiens

Catalaphyllia jardinei

Depuis le 11 janvier 2022, 5 espèces australiennes sont interdites d’exportation vers l’Union Européenne. Une décision que devrait rendre nos aquariums moins colorés qu’auparavant.

Afin de statuer régulièrement sur la possibilité de commercialiser les animaux, et de conclure sur le fait que leur collecte n’est pas préjudiciable à l’espèce, les coraux du monde sont examinés par la CITES tous les deux à trois ans. Depuis la fin de l’année 2020, les coraux australiens sont surveillés par un groupe d’étude, le SRG (scientific review group). Or, ce groupe à émis un avis négatif sur le commerce continu de 5 espèces qui sont dorénavant interdites jusqu’à nouvel ordre. Il s’agit de Duncanopsammia axifuga, Catalaphyllia jardinei, Euphyllia ancora, E. paraancora et E. glabrescens (dont le très à la mode « Golden Torch » australien dont les exemplaires présents vont voir leur valeur s’envoler !).

Duncanopsammia axifuga
Duncanopsammia axifuga
Euphyllia ancora
Euphyllia ancora
Euphyllia glabrescens
Euphyllia glabrescens

A priori, la décision a été prise par « simple » manque de données, le SRG ayant constaté une forte hausse des exportations qui a d’ailleurs logiquement coïncidé avec la fermeture de l’Indonésie à la même période. N’ayant pas de données fiables concernant les populations et ne pouvant donc pas statuer sur un avis de commerce non préjudiciable, la décision a été négative.

Beaucoup d’autres espèces australiennes de LPS, SPS et coraux mous ont été examinées et ne sont pas pour l’instant concernées, leur exportation est donc toujours autorisée.

La menace sur l’aquariophilie récifale est réelle et constante. En quatre ans, il y a eu une interdiction totale, mais aujourd’hui levée, d’export des coraux indonésiens, une interdiction totale d’export des poissons d’Hawaii pour l’aquariophilie, et une interdiction partielle (mais peut-être temporaire) des coraux australiens.

Il faut dire que l’Indonésie et l’Australie sont des cas très différents. L’Indonésie dispose d’une activité de coralliculture in situ bien établie avant et après l’interdiction. Les quotas d’exportations sont basés sur le nombre de pièces de chaque espèce exportée chaque année.

En revanche, les quotas australiens, eux, sont basés sur le poids total des espèces exportées et toutes les espèces sont prélevées. L’Australie devrait sans doute investir dans la coralliculture in situ pour protéger les stocks sauvages et protéger économiquement le secteur en cas d’interdiction totale.

En attendant, les futures autorisations/interdictions seront soumises à la collecte de données, ce qui n’est pas simple compte tenu de la taille du récif australien. D’autres espèces risquent donc d’être interdites par « précaution », faute d’informations.

Pour en savoir plus : https://reefbuilders.com/2022/01/30/the-eu-bans-five…


Taxon :  Euphyllia ancora (Animalia)https://cites.application.developpement-du…



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Fligtreef
Fligtreef
9 février 2022 21 h 01 min

C’est mal barré….