Varanus exanthematicus

Le varan des savanes est présent dans toute l’Afrique sub-saharienne, essentiellement dans les biotopes secs type savanes.

Description, taille

Ce varan est généralement assez terne, gris avec des ocelles blancs plus ou moins estompés chez les adultes, mais beaucoup plus nets chez les juvéniles.

La morphologie générale est assez massive et la queue relativement courte. Le museau présente une forme busquée caractéristique.

La taille est variable selon la sous-espèce, mais globalement on a affaire à un varan de taille moyenne : 0,90 cm à 1,30 m, avec quelques spécimens exceptionnels signalés, approchant les 2 mètres.

Photo : Gireg Allain

Habitat et mœurs

Ce varan est diurne et très actif. Son activité est essentiellement terrestre mais également arboricole, surtout au stade juvénile. À la recherche de proies, il parcourt d’assez longues distances.

Maintenance, nourriture et reproduction

Un grand terrarium de 200 X 200 X 100 cm est nécessaire compte tenu des dimensions et de l’activité de l’animal. Comme toujours, il faudra prévoir un bac d’eau, des abris au sol ainsi que de fortes branches pour lui permettre de grimper. Dans beaucoup d’établissements zoologiques, on loge le varan des savanes dans une serre ou une petite pièce. Vu la quantité impressionnante d’excréments émis, il faut prévoir un substrat facile à remplacer. Beaucoup d’éleveurs optent pour le papier journal. Les copeaux de bois sont également bien adaptés.

Température diurne : 35 °C au point chaud, contre 29 °C au point froid, le tout abaissé la nuit entre 22 et 23 °C. Les UV sont impératifs.

L’essentiel de la ration sera composé de rongeurs de taille adaptée, ainsi que d’insectes (surtout dans le cas des juvéniles). Cette espèce accepte aussi les escargots (achatines). L’espèce a un gros appétit et une tendance à l’obésité. Ce point sera donc à surveiller spécialement.

La reproduction en captivité est assez rare, surtout compte tenu des exigences de l’espèce en termes d’espace vital. La première difficulté, comme pour les autres varanidés, est de déterminer le sexe en l’absence de caractères sexuels secondaires. Une analyse ADN reste le moyen le plus fiable. On peut aussi provoquer l’éversion des hémipénis en injectant une solution saline à la base de la queue (sous contrôle vétérinaire évidemment). Une fois qu’on a des reproducteurs, il faut les soumettre à une période de repos d’un mois environ, durant laquelle la température est abaissée aux alentours de 22 à 25 °C le jour et 20 °C la nuit, et la durée d’éclairage à 10 heures par jour (ces changements étant évidemment opérés de manière progressive, tout comme le retour à la normale). La ponte se produit environ cinq semaines après l’accouplement. Les œufs sont alors placés sur de la vermiculite humide, à 29-30 °C et éclosent au terme d’une incubation de 116 à 180 jours.

Une réduction des températures aux alentours de 15 °C avec abaissement de la durée d’éclairement (6 à 8 heures/jour) semble nécessaire.

Incubation aux alentours de 30 °C, à 80 à 90 % d’hygrométrie. L’éclosion se produit au bout de quatre mois environ. Les jeunes sont généralement très vifs et s’alimentent sans problème.

Comme tous les varans, cette espèce est protégée et figure en annexe II de la Convention de Washington. Par ailleurs, compte tenu de son agressivité et de sa puissance, elle peut, au stade adulte, occasionner des morsures extrêmement sévères. La prudence est donc de rigueur et la maintenance de ce varan est déconseillée aux débutants. Enfin, les spécimens récemment importés souffrent souvent de parasitoses internes (protozoaires, notamment). Un déparasitage systématique est donc incontournable.

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