Mistigri, l’exterminateur ?

photo : Silvia Ottaviano

L’Australie est un paradis zoologique et notamment herpétologique avec près d’un millier d’espèces de reptiles, la plupart endémiques. Les chats sont présents depuis longtemps, ramenés par les premiers colons, mais depuis la fin du XXème siècle leur population explose car ils sont devenus des animaux de compagnie à la mode.

Les reptiles, notamment lézards et serpents, sont victimes des chats errants. Une pression de prédation trop importante pour certaines espèces, qui voient leurs effectifs chuter de manière inquiétante, jusqu’à disparaitre dans les zones peuplées de chats.

Une équipe de chercheurs dirigée par John Woinarski de la Charles Darwin University, a étudié le contenu des crottes de plus de 10 000 chats australiens. Ils y ont repéré les restes de 11 espèces de lézard et serpents menacés. Il est estimé aujourd’hui que les chats australiens dévorent 2 millions de reptiles par jour ! Selon les chercheurs, le chat se hisse désormais sur le podium des menaces pour l’herpétofaune australienne.

Source : Woinarski J. C. Z et al. 2018. How many reptiles are killed by cats in Australia ? Wildlife Research 45 (3) 247-266.

Les 13 millions de chats domestiques comptabilisés en France mangent chaque année des millions d’oiseaux, de reptiles et de mammifères. EN 2015 et 2016, le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM) ont mis en place une enquête participative, invitant les propriétaires des chats à décrire et rapporter leurs actions et comportements de chasse. Les premiers chiffres commencent à apparaître, les premières victimes étant les oiseaux, mais les reptiles ne sont à priori pas en reste. Nous ferons une synthèse dans Reptilmag lorsque les études seront terminées. Chat domestique et biodiversité : http://www.chat-biodiversite.fr Photo : Shauny
Il y a 13 millions de chats domestiques comptabilisés en France qui sont des prédateurs potentiels pour des millions d’oiseaux, de reptiles et de mammifères. Il n’existe pas encore d’informations officielles pour la France à notre connaissance concernant l’impact réel des chats sur la faune sauvage. Le Museum National d’Histoire naturelle est à l’origine d’un projet de recherche qui devait donner des informations précises mais elles tardent à venir – http://www.chat-biodiversite.fr
Photo : Shauny



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