Echinodorus angustus « Vesuvius »

Au premier coup d’œil, l’aquariophile est persuadé d’avoir déniché une forme particulièrement torsadée de Vallisneria americana asiatica ou de Vallisneria americana « Twister ». Il n’en est rien, cette plante serait une mutation naturelle découverte dans un lot d’Echinodorus angustus, dans des serres de Singapour (et pas recensée à ce jour à l’état naturel). Il ne s’agit donc ni d’un cultivar ni d’un hybride, mais d’une variété spontanée qui a ensuite été multipliée dans des serres horticoles hollandaises.

C’est le directeur de cette entreprise qui l’a baptisée « Vesuvius », la forme tortueuse des feuilles lui rappelant les volutes de fumée du célèbre volcan italien, le Vésuve. Rappelons que la triste notoriété de ce volcan est due à l’éruption de l’an 79, qui a causé l’enfouissement, sous près de 3 mètres de cendres et de scories, de nombreuses villes de la baie de Naples, dont Pompéi.

Famille : Alismatacées

Echinodorus angustus « Vesuvius »
Echinodorus angustus « Vesuvius »

Les feuilles de cet Echinodorus se dressent jusqu’à 20/22 cm de haut, et forment un buisson large d’une douzaine de centimètres.

Sa croissance est assez rapide sous un bon éclairage, et l’on découvrira rapidement de nombreuses plantules sur les hampes qui s’érigent du centre du bouquet. L’idéal est de les retirer lorsque le système racinaire permet l’ancrage des petits échinos, afin de laisser la plante-mère en solitaire. C’est dans cette situation qu’elle donne le meilleur d’elle-même. On peut également courber la hampe vers le sol et marcotter les jeunes plants, ils n’en seront que plus robustes.

Gros plan sur les feuilles torsadées et la hampe florale produisant les plantules chez Echinodorus angustus « Vesuvius ». Photo : Aqua Press
Gros plan sur les feuilles torsadées et la hampe florale produisant les plantules chez Echinodorus angustus « Vesuvius ».
Photo : Aqua Press

Par contre, dans un bac de repro (ou un aquarium d’ensemble où les reproduction se déroulent « au naturel »), le fouillis provoqué par l’exubérance de la plante et de ses rejetons  formera une forêt d’une densité propice à l’élevage et au nourrissage des alevins.

Attention toutefois pendant les manipulations, les feuilles sont très cassantes.

Le pH doit être compris entre 6,5 et 7,5, la dureté entre 8 et 12 °GH, et la température entre 22 et 28 °C. Un effort sera porté sur la composition du sol, la plante étant gourmande, et sur la lumière qui devra être intense faute de quoi les feuilles auront vite fait de jaunir et de s’ajourer. La « Vesuvius » n’est pas une plante exigeante, on peut même la recommander aux débutants en aquascaping.

Remerciements à Tropica


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